Rencontre Vampirique. [PV Rosalie]

Et voilà que sa première journée au Lycée était terminée, ou presque. À vrai dire, il était au casier et la cloche de la dernière période de la journée venait de sonner. Il ramassait les devoirs qu'il avait, il aurait tout le temps de les faire pour le lendemain, il ne dormait jamais. Bref, dans cette première journée en temps que Lycéen depuis plus de 20 ans, il avait remarqué une famille, les Callen, Kellan ou Cullen, peut-importe. Il lui avait semblé être des vampires et il se devait de vérifier. Il devait aller parler à l'un d'entre eux et à son avis, la personne avec qui il était préférable de parler était la blonde, frisée, elle semblait... il ne savait pas, mais il avait plus confiance en elle, peut-être sa beauté incomparable lui ajoutait un petit quelques choses. Donc en quittant son casier, il se dirigea vers celui de la blonde frisée, il ne connaissait pas son nom, mais cela n'était pas un problème, il n'avait qu'à utiliser son pouvoir et elle finirait bien par tout lui dire, s'il l'était oui ou non. Il marchait donc en sa direction, plus il approchait, plus il la sentait, elle était vampire, ce n'était plus la question. Bref il s'accota contre le casier à côté du sien et la regarda avec un petit sourire avant de dire un léger et mystérieux:

-Salut...

C’était tellement banal, que cela en devenait presque … Lassant ! Faire toujours semblant que tout allait pour le mieux, sourire au lycée pour ne pas que l’on suspecte quelques choses, recommencer à jamais les même choses tellement inutiles … Rosalie en avait marre de la routine, cela se voyait sur son visage. Au lycée, rare était les personnes qui osaient l’approcher. Dans son dos, on l’a traitait de petite peste, froide et sans cœur. Enfin dans son dos, c’était un bien grand mot. Rose avait la fâcheuse manie de toujours écouter ce que l’on pouvait bien dire sur elle, à la cafétéria en particulier. Quand vous aviez hérité d’un don comme celui-ci, pourquoi ne pas s’en servir ?! Quoi qu’il en soit, tous ces gens là avaient bien raison : elle était surement la plus froide d’entre tous. Mais ce n’était qu’en apparence, bien entendu. Même s’il était difficile de la croire là-dessus, la jeune vampire détenait autant de sagesse et de sympathie que n’importe qui ! Seulement, il fallait creuser loin, très loin, pour s’en rendre compte. Bref, toujours avec autant d’amertume, la jeune blondinette était assise sur sa chaise de cours, jouant avec son stylo, à attendre que la dernière sonnerie annonçant la fin de la journée daigne bien sonner. Plus les jours avançaient, plus elle se rendait compte à quel point les journées étaient … Longues et ennuyantes à mourir ! Dans les couloirs, elle croisait toujours quelques humains imbéciles qui se plaignaient tout le temps de choses tellement stupides ! Que savaient-ils vraiment, ceux-là ! Au lieu de se plaindre sur leur humanité tellement basique, ils feraient peut-être mieux de penser à la chance qu’ils avaient, ces crétins ! Perdu au milieu de ses pensées, la sonnerie fit alors sursauter Rosalie. Se levant alors à la vitesse grand V, elle rangea très rapidement ses affaires avant de sortir de la salle de cours.

De sa démarche élégante et assurée, la tête haute et le regard noir, Rosalie Hale arpenta à une vitesse folle les couloirs qui la mèneraient à son casier. Jamais personne n’avait plus eu l’idée de la suivre pour lui demander quelques choses à la fin des cours. D’une part parce qu’elle marchait bien trop vite pour eux, mais également parce que personne ne voulait plus lui adresser la parole après s’être fait remballer … Hum … Une bonne dizaine de fois ?! Ses longs cheveux blonds et frisés virevoltant à chaque fois qu’elle faisait un pas de plus, la jeune femme ressemblait ainsi à une belle déesse, à la beauté plus que troublante. Son teint pâle, même plus que ça, se marinait très bien avec le reste de son corps, ainsi que ses yeux or / noir. Certes, le contraste n’était pas magnifique, mais sur elle, c’était encore plus que ça ! Arrivant une fois de plus à son casier, elle commença très vite à ranger le tout dans son sac, avant de feindre un sourire narquois sur son visage si sublime. La jeune fille faisait alors comme si de rien n’était, continuant son petit remue-ménage. Lorsqu’elle entendit une voix masculine à ses côtés, elle ne fut même pas surprise le moins du monde, bien au contraire ! C’était pour cette raison qu’elle avait sourit, quelques instants plus tôt. Elle avait tout de suite sentit la présence de ce jeune homme, et qui plus est, elle savait qu’il désirait lui parler. Tiens, une première ! Depuis quand quelqu’un souhaitait-il parler à Rosalie Hale ?! Se tournant alors vers le beau brun qui venait d’arriver vers elle, elle souria d’un de ses sourires que seuls les vampires sont dotés, avant d’attendre que les choses avancent un peu. C’est alors que de sa voix rauque mais pourtant si belle, elle s’adressa à lui comme s’il s’agissait de parler de la pluie et du beau temps.

" Salut, puis-je t’aider ? "

S’il avait bien une caractéristique qui caractérisait la famille Cullen, c’était bien leur langage. Au lycée, on les prenait souvent pour des tarés qui n’ont que ça à faire que de parler d’un langage bien plus soutenu qu’il ne le devrait. En même temps, il avait plus de quatre-vingt ans, alors le langage ayant changé au fil des années, ils avaient tous gardés celui de leur enfance, à peu près. Remarquant alors qu’Alexander Stevens était adossé sur le casier d’à côté, la jeune femme se décala alors doucement du sien pour s’en éloigner un peu, avant d’apporter une main sur sa hanche et de l’autre, se tenir au casier. Certes, une posture un peu provocatrice, mais où était le problème, si problème il y avait ?! Attendant alors qu’il daigne bien répondre à sa question, Rose le fixa alors sans ciller une seule fois. N’était-ce pas un de ses frères, de toute façon ?!

Il ne fallait qu'il lui pose une question pour que la belle blondasse réagit de façon à se croire dans un film. Elle était maintenant face à lui, une main sur la hanche et l'autre s'accotant au casier. On aurait dit un top modèle, surtout avec sa beauté hors-du-commun. Il faut dire que le fait qu'elle soit un vampire tout comme lui, lui avait ajouté de la beauté, mais même humaine, elle devait être d'une beauté extraordinaire. Il avait aussi sa façon de parler, un peu comme s'ils étaient encore dans le début de XXe siècle. Il ne pouvait leur en vouloir, elle devait être née dans ses années là, elle lui faisait penser à Victoria, son ancienne maitre. Elle aussi avait des manies de top modèle et elle avait un vieux langage, d'un ton poli plus que tout. Une chance pour lui, il était parti. Bref, revenons à nos moutons, Alexander la regarda, arqua un sourcil et sourit en coin en même temps. Comme quand il se pose une question, mais c'était plutôt parce qu'il la trouvait bien comique de s'éloigner de lui. Il était un vampire et elle le savait, il n'avait pas de danger que lui et elle se saute dessus pour se manger. Donc, il lui répondit dans un murmure presque imperceptible comme seul des vampires savent faire.

-Peut-être bien.

Il la regardait dans les yeux ou plutôt la fixait. Ses yeux étaient beaux et son regard plongeait dans le sien. Allait-elle enfin le prendre pour un être humain ou allait-elle le prendre pour un vampire? Pour être sûr qu'elle se sente à son aise, Alexander utilisa son pouvoir de façon à calmer l'ambiance qui régnait pour la permettre de dire qu'elle était une vampire. Car Alexander désirait l'entendre de sa bouche, de plus, il se demandait vraiment ce que quelqu'un comme elle pouvait faire ici, surtout qu'il était toute une famille, cela était plutôt impressionnant pour des vampires.

A les regarder comme cela tous les deux, on aurait presque envie de dire qu’il jouait à un petit jeu … Au chat et à la souris, pour être exact. Mais la question principale qui se posait, était de savoir qui était le chat entre les deux ?! Une bonne question … Seulement, Rosalie n’avait aucun doute sur la réponse à cette question. Elle était le chat, elle l’avait toujours été de toute façon. Tout comme la jeune femme, Alexander devait bien sentir les regards oppressants qui se pesaient sur eux. Depuis quand ces deux-là se parlaient-ils ?! Forks était une petite ville, alors le lycée, n’en parlons même pas ! Tout se savait tôt ou tard, et au plus loin que les souvenirs de la jeune femme remontait, elle n’avait jamais adressé la parole à son camarade. Et pourtant, elle en aurait eu des raisons de le faire ! Après tout, elle avait sut dès le début où son regard s’était croisé sur lui qu’il était tout comme elle, un vampire. Rosalie se souvenait de ce jour-là comme si c’était hier. La jeune femme se trouvait alors en compagnie de son bien aimé Emmett Cullen dans le parc de l’établissement, alors que le jeune Stevens était passé devant eux, un sourire au coin des lèvres. Un simple regard avait suffit au jeune couple pour méditer en silence sur l’identité de cette personne, jusqu’ici inconnu. Puis après différentes discutions avec le reste de la famille Cullen, ils en avaient tout simplement conclus que Forks n’était plus que leur simple demeure.

" Ah oui ? Je me demande bien en quoi. "

Bien entendu, ce n’était que pur ironie de sa part. Depuis le début où Alexander se trouvait à ses côtés, elle avait deviné ses attentions de la soudoyer afin d’obtenir des aveux. Ce qui était bête pour lui, c’était qu’il n’avait pas choisi la meilleure personne de la famille. Rosalie était sans aucun doute la plus insociable et froide de tous. Seulement là, la situation dans laquelle elle se trouvait l’amusait plus qu’autre chose, en fin de compte. C’était pourquoi elle avait fait un terrible effort afin de ne pas envoyer le jeune vampire dans les roses. Façon de parler, bien sur. Toujours avec ce même sourire, la blondinette reprit alors une position disons plus adéquate avant de tourner vers son casier et de le fermer, cette fois-ci. Rangea alors la clé dans son sac à main à une vitesse folle, les humains se trouvant dans les couloirs n’auraient même pas eu l’occasion de voir qu’elle avait bougé de place, revenant directement à la position dans laquelle elle se trouvait avant d’accomplir ce geste. Par contre, Stevens s’en serait rendu compte, bien sur. Cependant, elle n’était pas du genre à balancer ce qu’il voulait savoir dès les premières secondes de la discussion, et c’est pourquoi elle n’ouvrit pas la bouche. Seulement, elle ne s’attendait pas à ce qui allait suivre, aussi bien qu’elle en fut agréablement surprise. Regardant alors une nouvelle fois le jeune vampire dans les yeux, elle lui lança un véritable regard noir à la façon Rosalie Hale que tout le monde lui connaissait bien.

" Stevens, ce n’est pas comme ça que tu arriveras à me faire cracher le morceau, le sais-tu ? Il m’en faut plus mon cher … "

Et en effet, c’était évidemment le cas. Il avait beau avoir calmé l’ambiance qui se trouvait dans les couloirs de l’école, cela ne marchait pas tant que ça sur le caractère de la jeune femme. Enfin du moins, c’est ce qu’elle se forçait à croire pour que cela est moins d’emprise sur elle, même si bien, cela avait plus ou moins fonctionné. Mais Rose était habituée à ce changement soudain d’ambiance avec son frère cadet Jasper. D’ailleurs, une pensée s’échappa vers lui alors qu’elle apporta ses deux mains à ses hanches pour voir comment les évènements allaient se dérouler. Alexander semblait avoir une autre carte en main, et la jeune vampire avait vraiment hâte de voir ce que cela pouvait bien être, vraiment ! Se surprenant alors elle-même à avancer d’un petit pas, comme pour l’inciter à avancer un peu plus vite dans sa démarche, Rosalie lui montra d’un signe du menton la sortie du couloir, comme pour l’inciter à la suivre ? Peut-être qu’en marchant un peu, la parole allait revenir à ce petit, qui sais ?! C’est ainsi que Miss Hale frôla alors Alexander avant de commencer à marcher plutôt doucement en direction de la sortie. A l’air libre, ils réussiraient peut-être mieux à parler. Mais surtout, ces curieux de petits imbéciles d’humains arrêteraient peut-être de les épier de cette façon !

» Rosalie L. Hale { U.C. }

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